détress-ique anonyme.
9h. Il pleut. Je suis en basket, t-shirt, manteau à capuches, jean slim. En 250 mètres de temps, j’étais arrosée de la tête aux pieds. Et puis, je ne vous parle pas de mon foulard-capuche intégrée, non je ne suis pas islamiste ou autres, je vous assure. On m’a dit d’être forte, on m’a dit d’être courageuse.. On m’a aussi dit que l’amour règlerait tous les problèmes, ferait en sorte que j’aille mieux. On m’a dit d’être confiante, on m’a dit d’être douce. On m’a dit que l’espoir était toujours là et que la confiance devait être donner malgré toutes mes peurs. On m’a menti, on m’a fait du mal. On ose me faire croire, me faire comprendre, me faire changer pour rien. Pour qu’au bout du chemin je me retrouve seule face à cette vie que je n’ai souhaité au départ. Je ne voulais pas être seule, la main qu’on m’a tendue me semblait solide. Et puis, j’ai craqué, cela faisait pourtant trois semaines que je n’avais pas pleuré, j’ai l’impression d’être dans une thérapie, non pas pour les alcooliques anonymes, mais pour les pleurs inconsolables. Je suis devenue comme une feuille d’automne : fragile. J’ai perdu la face. Voîlà où j’en suis désormais. J’ai envoyé un message à Mathilde hier soir. Mathilde c’est mon insolence, ma décadence. Je crois que je suis à bout et elle aussi, et ça me fait tellement de mal de ne pas la voir sourire à mes côtés. Je crois que je me meurs petit à petit dans le gouffre de la souffrance, et je n’ai aucune envie d’en échapper, parfois nous sommes tellement bien assis dans notre malheur, qu’on finit par en avoir l’habitude, et à s’y poser bien tranquillement sans dérangement. Bonne journée.